Notre histoire

Georges Picard

La découverte : rencontre avec un peintre…

L’écriture de textes poétiques a toujours été ma passion. Mes premiers écrits rédigés à mon adolescence ont failli être publiés par un éditeur suisse sans succès.

Alors, j’ai décidé de me lancer  un nouveau défi : l’écriture de chansons et  d’une comédie musicale avec deux amis. J’ai travaillé sur ce dernier projet une bonne vingtaine d’années mais il a fini dans un tiroir de bureau.

Ensuite, a débuté ma « période roman » avec l’espoir d’être publié un jour. Mais le point d’orgue est la rencontre avec Daniel, peintre et écrivain, qui comptera pour le restant de ma vie et qui trouve sa traduction dans le tableau « Autoportrait ». Elle m’a permis de m’investir dans l’écriture de textes poétiques, réalisation d’un vieux rêve.

Lorsque j’ai connu Daniel, il s’était spécialisé dans la recherche de tableaux disparus ou détruits. Grâce à sa peinture, il a reconstitué les tableaux d’origine. Il a ensuite écrit un livre sur ses travaux, véritable trésor à découvrir. A son contact, j’ai pu apprécier sa gentillesse, sa modestie, son aura, sa fraternité et ses dons d’artistes. J’ai découvert aussi l’un de ses livres consacré à « La Vierge aux Rochers », tableau qu’il a également restitué.

J’ai eu la chance dans ma vie d’adulte de côtoyer des amateurs de peinture qui m’ont servi de guides. Enfant, j’ai été bercé plutôt au son de la musique car mes parents étaient mélomanes dans l’âme. J’ai pu ainsi comprendre et apprécier ces œuvres restituées dans leur état d’origine couvrant toutes les époques.

Quelques mois après notre première entrevue, je l’invite à mon domicile et lui fais écouter quelques chansons de ma composition… notre amitié grandit au fil des rencontres, souvent nous éprouvons les mêmes sentiments lors de nos différents échanges dans le domaine artistique.

Un jour, je musarde au premier étage de son domicile et je découvre des toiles… ses toiles… me dit-il. Une quarantaine d’entre elles sont enfouies au fond des armoires. « Ce sont tes propres tableaux, tu ne m’en as jamais parlé ». J’apprends qu’il en a réalisé un certain nombre au cours de sa vie. Vu sa façon de me présenter son passé, je dirais qu’il n’a pas conscience de la beauté de son travail et de son talent. J’insiste alors pour qu’il recommence à peindre ses propres œuvres. Il hésite puis se met à l’ouvrage : une merveille, une découverte insensée.

Quelques mois plus tard, une idée me vient, une envie soudaine sans aucune réflexion de ma part. Je lui soumets mon projet ainsi qu’à sa femme Éliane.

« Et si j’écrivais quelques vers pour chacune de tes toiles ». À cet instant je ne sais pas si je suis capable de relever ce défi. Je me lance et je rédige un, deux, puis une dizaine de poèmes qui reçoivent son assentiment. À ce stade nous n’avons aucune idée sur la suite de notre aventure commune.

Quel plaisir, ce cheminement, cette osmose créée entre nous. Il me dit qu’il peint avec encore plus de plaisirs et moi je suis comblé lorsqu’une nouvelle toile m’est présentée.

Compréhension et écoute, cette expérience se déroule avec bonheur. Quand, un texte, un mot lui paraît loin de l’esprit de son tableau, alors je me remets à l’ouvrage pour répondre à son souhait. Réciproquement, j’ose faire quelques remarques sur ses toiles, il les prend en compte aussitôt. Nous vivons dans un monde qui est à notre image. Notre souhait est de rendre heureux nos futurs visiteurs et lecteurs. C’est la seule raison qui nous anime et nous fait vivre.

Ce projet a rapproché deux êtres, il n’y a pas de hasard.